Michel Bacala, le départ d’un grand maire

bacalaLa Fabrique Citoyenne se joint à la douleur de la famille de Michel Bacala, décédé mardi, avec une pensée très affectueuse pour « Nicou » son épouse. Michel Bacala, militant syndical avant d’être élu maire de Mauguio Carnon de 1989 à 2001 a marqué la commune d’une empreinte indélébile. Il fut à l’origine de projets structurants pour notre commune en matière culturelle, sportive, équipements scolaires etc. anticipant sur son évolution démographique.

Il fut aussi précurseur et avant-gardiste en matière d’intercommunalité avec le SIVOM de l’Etang de l’Or. Il fut aussi un ardent promoteur de la culture camarguaise, étant lui-même gardian dans une manade. Avec un adjoint délégué à Carnon il avait su canaliser la demande d’indépendance et le sentiment d’abandon vécu par les habitants de Carnon. Partisan de l’intégration de Mauguio Carnon dans l’agglomération de Montpellier, il n’a pas été suivi par une partie de sa majorité qui est partie en campagne contre lui et a gagné les élections. Cette affaire devenue un enjeu politique l’obligera à abdiquer de ses mandats. Néanmoins, Michel Bacala restera dans la mémoire de tous comme un grand maire qui aura marqué l’histoire de notre commune, un maire investi, engagé, « amoureux » de sa ville.

Personnellement je l’ai côtoyé en sa qualité d’élu, affronté parfois sur certains sujets, mais je garde le souvenir d’un homme passionné par ses engagements, entièrement dévoué et intègre.

Daniel Bourguet

Je souscris pleinement aux propos de Daniel Bourguet ci-dessus : Michel Bacala restera comme un grand maire, qui a su structurer une commune qui vit depuis majoritairement sur les acquis des réalisations opérées au cours de ses deux mandats. Mais au-delà de l’homme d’action au service du bien commun, c’est l’homme de coeur que n’oublieront pas ceux qui ont eu la chance de le cotoyer. Son épouse Nicou, sa fille Isabelle et ses plus proches amis ne me contrediront pas : derrière une apparence parfois bourrue se dissimulait une grande sensibilité. Certains ont pu le trouver distant : c’est qu’en réalité, l’homme public rompu au contact, aux réunions, au débat, à la confrontation avait conservé un fond de timidité. Ses  capacités de travail hors du commun servies par une étonnante mémoire  lui assuraient une parfaite connaissance de chaque affaire, de chaque cas, du projet structurant impliquant la commune sur le long terme à l’humble sollicitation d’un administré en difficulté. Un homme de dossiers, pour mieux répondre aux besoins. Un homme de confidences, qu’il recueillait plus qu’il n’en livrait lui-même, et dont il savait tenir compte. Un homme éclectique, aux multiples passions : le rugby, la bouvine, la voile…, qu’une longue carrière à servir l’intérêt général ne lui a pas laissé le loisir de vivre pleinement.  A l’heure enfin de la retraite, ce départ  bien prématuré résonne cruellement.

Christophe Dumazer

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.